Chambre de Renji

[Mon premier RP! XD]

Chambre de Renji Renji

Dans l'aile sud du Pavillon des Damnés se trouve une petite salle, ne possédant qu'une seule fenêtre, dans un mur d'un blanc immaculé et seulement quelques meubles. C'est la chambre de Sakura Renji, qui n'a pas trouvé important de la meubler et décorer. De toute façon, avec quoi aurait-il bien décoré sa chambre, alors qu'il était prisonnier de ce Pavillon?

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...

...

Cela faisait des heures que je tournais en rond dans cette salle que je me refusais à appeler ''ma chambre'', ce qui aurait marqué mon établissement dans ce Pavillon des Damnés, que je souhaitais à tout prix quitter. Auparavant, je n'avais aucun espoir, je broyais du noir en tout temps, je sombrais dans la dépression la plus total, j’étais même sur le bord du suicide.

Une chance qu'elle ait apparue.

Tirina, ma chère Tirina.

Lorsque je l'avais vue pour la première fois, dans l'entrée du pavillon, ca m'avait semblé être un mirage. Qu'est-ce que la chef des Roses Bleue pouvait bien faire ici? Probablement nous persécuter, comme son ignoble père le faisait auparavant. Mais j'ai vite vu qu'elle s'intéressait et s'inquiétait sincèrement pour nous.

Nous avons donc fait connaissance, et elle a apportée l'espoir dans ma vie, ainsi que l'amour. C'est pour cette raison que j'ai juré, sur mon honneur, que je n'aimerai qu'elle et que je la suivrai toujours, où qu'elle aille.

C'était aussi elle que j'attendais, avec espoir. Normalement, c'était vers cette heure-ci qu'elle venait me voir, lorsqu'elle pouvait, donc je l'attendais.

Encore tremblante, Myu s’était décidé à se rendre dans le Pavillon des Damnés, où ni HaO ni le nouveau venu qui l’avait fait pleurer n’irait la chercher. Des traces de larmes séchées étaient encore visibles sur son visage, et c’est dans cet état qu’elle frappe doucement à la porte de la chambre de Renji.

Depuis que la timide femme devait s’occuper des Damnés, elle s’était rendue compte qu’en réalité ils étaient très gentils (elle avait été élevée dans l’idée qu’il s’agissait presque de monstres). En effet, ils la traitaient mieux que la plupart des autres Roses Bleues, se moquant continuellement de Myu. Cette dernière aimait donc bien les Damnés et venait ici aussi souvent que possible. Peut-être était-ce parce que les préjugés n’étaient pas trop ancrés dans sa tête qu’elle avait été choisie pour faire ce travail : elle était en effet connue pour être gentille avec tout le monde.

Comme la pseudo-domestique n’entendit pas de réponse, elle se permit d’entrer, sachant que ça ne dérangerait certainement pas Renji. Celui-ci semblait plongé dans ses pensées, et Myu se demanda bien ce qui occupait ainsi son esprit. Elle se racla la gorge pour avertir le jeune homme de sa présence, et dit doucement :

- Comment allez-vous aujourd’hui Monsieur Sakura ; désirez-vous du thé ?

Effectivement, je n'avais pas remarqué la présence de Myu. Je m’étais étendu sur mon lit et, tout en réfléchissant, j'admirais la vue à travers les barreaux. Ce ne fut que lorsque la jeune domestique se racla la gorge pour m'avertir que je levais les yeux vers elle. Je lui souris, car j'étais toujours content lorsqu'elle venait nous rendre visite.

''Je vais bien, merci, et vous?'' demandais-je. ''Bien sur, comment pourrais-je refuser, sachant que vous faîte le meilleur thé que je puisse boire, ici?''

J'avais fini ma phrase avec un léger rire. Je me souvenais encore du premier jour où Myu avait été assigné au Pavillon des Damnés. Elle paraissait si terrifiée! Quoi que ca ne m'étonnais pas, je sais comment ceux de l'extérieur nous voyait. Mais je crois que Myu avait été bien surprise lorsqu'elle avait vu que nous n'étions pas les monstre si terrifiant dont elle avait entendue parler.

Comme d’habitude, Myu fut choquée par les bonnes manières, la politesse et la gentillesse de Renji. Même si elle le connaissait depuis quelques années maintenant, elle ne s’y faisait pas, les autres Roses Bleues étant vraiment horribles avec elle. La timide femme rougit donc, et répondit d’une toute petite voix :

- Heu, je vais bien merci. Mais vous ne devriez pas vous en préoccuper vous savez…

Myu était déjà très gênée, mais elle le fut encore plus lorsque le jeune homme mentionna le thé qu’elle faisait. Personne ne lui faisait jamais de compliments. Elle bafouilla quelques mots, avant de finalement s’enfuir pour aller préparer la dite boisson.

Je ris un moment de la réaction de Myu. Puis j'allai m'étendre de nouveau sur le lit, en attente de la jeune domestique, qui ne tarda pas à revenir, portant une tasse de thé sur une plaquette de métal. Elle devait en avoir donné à tout le monde. Disons que dans la famille, nous apprécions tous Myu, car nous ne regardions pas a travers nos préjugés. Elle me tendit la tasse, que je pris en affichant un sourire reconnaissant. Je l'étais vraiment, Myu étais une jeune fille vraiment adorable, malgré le fait que je ne ressentais aucune attirance pour elle, et j'aimais bien ses visites.

''Merci'' dis-je, en prenant la tache de thé.

Je bus un gorgés, et le liquide chaud me réchauffa le cœur avec délice.

''Toujours aussi bon'' dis-je, m'adressant à Myu. ''Est-ce qu'il y avait une raison à ta visite, Myu? Car normalement tu viens plus tard dans la soirée''

Myu en avait profité pour amener une tasse de thé à toute la maisonnée, avant de revenir dans la chambre de Renji. Comme à son habitude, elle s’était fait très discrète, petite souris. Cependant, l’air sincèrement ravi du jeune homme réchauffa le cœur de la pseudo-domestique, qui avait pour l’instant passé une très mauvaise matinée… Elle répondit doucement à ses remerciements, tout en s’inclinant avec humilité :

- Je vous en prie, c’est mon travail.

Elle rougit au compliment de Renji, même si tout le monde s’accordait généralement à dire que son thé était divin. La question du jeune homme la prit cependant de court, et elle ne put que commencer une phrase pitoyable, toute bégayante :

- Heu… Non non, tout va heu bien, j’avais juste euh… du temps ?

Myu mentait ; cela se lisait sur son visage. Sans compter que sa réponse sonnait faux, même à ses propres oreilles... Cependant, elle savait qu’elle ne devait pas embêter Renji avec ses problèmes ; le jeune homme devait certainement en avoir de bien plus graves (rien que le fait d’être enfermé dans le Pavillon des Damnés par exemple). Et pourquoi chercherait-il à consoler une domestique ?

J'aimais la façon dont rougissait Myu, à chaque compliment qu'on lui faisait. C'était drôle et intéressant a voir. J'avais un jour essayé de la faire rougir le plus possible, et quand elle était ressorti, on aurait dit qu'elle avait l'air d'une tomate. Bien sûr, je ne faisais pas ça pour être méchant avec la jeune domestique, en fait, j'étais gentil, puisqu'elle ne rougissait qu'aux compliments. Et même si elle semblait l'ignorer, Myu était une jeune fille qui possédait bien des qualités. Je souris donc quand Myu rougit devant moi.

Je perdis cependant mon sourire lorsque je l'entendis bégayer sa réponse. J'avais tout de suite compris qu'il s'était passé quelque chose, sûrement encore HaO qui s'était fâché pour je ne sais quelle raison, comme il le faisait d'habitude. Lentement, je m'approchais d'elle, puis lui pris la main.

''Vous pouvez m'en parler, Myu'' dis-je, avec un sourire réconfortant. ''De toute façon, je ne pourrais pas le dire a beaucoup de monde, et j'ai beaucoup de temps libre, ici...''

Lorsque Renji lui prit la main, Myu la retira par réflexe et fit un pas en arrière. Bien sûr, Renji ne pouvait pas avoir de petite amie, étant donné qu’il était enfermé dans le Pavillon des Damnés... Cependant, la timide femme était persuadée que c’était mal de s’approcher d’un être du sexe opposé qui ne vous était pas destiné. Elle s’éloigna donc de Renji en rougissant de plus belle. Cependant, le ton du jeune homme la poussa à se confier…

- Il y a… encore un nouveau Tiers. Il m’a fait tellement peur !...

Rien qu’en y repensant, la pseudo-domestique fondit en larmes. Se contrôlant comme elle pouvait, elle murmura :

- Excusez-moi…

Il l'aimait bien? Que ce vieil homme était amusant. Et très ironique. Noroi ne savait pas bien pourquoi HaO l'avait accepté, mais bon, il allait se contenter du "je vous aime bien" pour le moment, car le plus important était qu'il était accepté. Ou presque. En effet, il devrait effectuer une mission d'essai apparemment. Et comme il venait de lui donner congé, il ne se le fit pas dire deux fois et sortit le pièce, après s'être incliné devant le vieil homme, un sourire aux lèvres.

Au fond du parc, c'était cela? Dans le Pavillon des Tiers.... Certes, il pouvait bien se reposer dans un lit, mais en attendant, il souhaitait découvrir les lieux, car il voulait déjà prendre ses répères. Oui, il était sûr qu'il parviendrait à être accepté de la Chef, et donc à devenir une Rose Bleue. Il en était persuadé. Il savait qu'il y arriverait, et peut-être que certains peuvent penser qu'être aussi confiant n'était pas bien, mais après tout, il valait mieux avoir une volonté et être sûr de ses capacités dans la mafia, non? Ils ne désiraient pas des faibles, quels qu'ils soient: faibles physiquement, ou bien même faibles moralement. En tout cas, Noroi ne se classait dans aucune de ces deux catégories.

Il marchait alors dans les couloirs de l'Eden, ne pénétrait que dans les pièces où il n'entendait pas de bruit, observait et ressortait. Il aimait bien se promener, mais là, c'était surtout pour repérer certains lieux précis... qui pourraient lui être utile plus tard. Finalement, il s'ennuyait un peu. Il se demandait comment s'amuser? Oh, mais il pouvait toujours chercher la petite domestique de tout à l'heure, elle l'avait fait tellement rire. C'est ainsi qu'il se remit en route.

Il traversa un parc, et se retrouva face à un immense bâtiment, plutôt joli. Il s'approcha, et vit que l'entrée était ouverte. Intrigué, il se glissa à l'intérieur, tel un serpent avide de curiosité. A force de marcher, il entendit des voix, et se dirigea en direction de celles-ci. Il pensait en reconnaître une particulièrement. Une voix de femme, plutôt jeune, bégayante, timide... Oui, il ne s'était pas trompé: c'était bien celle qu'il cherchait, Myu la petite domestique. Il l'avait repéré, et c'était approché sournoisement derrière elle. Il posa sa main glaçée sur l'épaule de la jeune femme et lui susurra ces mots:

"Je t'ai retrouvé..."

Noroi dirigea ensuite son regard perçant et vicieux vers l'homme apparemment enfermé ici, qui tenait une discussion avec Myu. Il lui adressa un sourire perfide et pervers, qui se voulait "sympathique"...

[HJ : Etant donné les problèmes que rencontre Renji avec internet, pour le moment on fait comme s'il n'intervenait pas xDD]

Chambre de Renji Myu

La timide femme s’apprêtait à déballer toute l’histoire à Renji, quand soudain les traits de ce dernier se figèrent, ses yeux fixant un point derrière Myu. Avant que la pseudo-domestique ait eu le temps de se retourner, elle sentit une main froide sur son épaule. Puis une voix se fit entendre à son oreille ; une voix qu’elle aurait aimé ne plus jamais percevoir… La femme sentit son sang se glacer, tandis que ses larmes arrêtaient de couler par réflexe, la peur prenant le dessus sur toute autre émotion. Puis, quand son cerveau redevint enfin opérationnel, elle se demanda comment le nouveau venu avait pu atterrir dans le Pavillon des Damnés. Si HaO l’apprenait, sa vie était finie. Il fallait donc qu’elle tienne tête à cet étranger qui la terrorisait… Courageusement, Myu prit donc la parole :

- Heu, que faites-vous ici ? Comment êtes vous entré ? Vous n’avez pas le droit de vous trouver de ce bâtiment !

Contrairement à son habitude, la pseudo-domestique ne bégayait pas. Au contraire, elle était tellement paniquée que les mots sortaient très vite de sa bouche, au point qu’il était presque difficile d’en comprendre le sens. Son affolement était tel qu'elle ne put cependant continuer de parler. En effet, si Myu était partiellement idiote, elle savait bien qu’HaO ne lui pardonnerait jamais d’avoir laissé entrer un Tiers dans le Pavillon des Damnés… Il fallait donc qu’elle le fasse sortir d’ici le plus vite possible ! Mais la timide femme n’était décidément pas très futée : elle n’aurait pas du dire à Noroi qu’il était interdit pour lui de venir ici ; ça serait dommage qu’il essaie de la faire chanter…

[HRP: Oki doki =D]

Cette peur que ressentait la jeune femme vis à vis de lui créeait une véritable jubilation à Noroi. Il aimait qu'on le craigne, que l'on tremble face à lui. Ca le faisait se sentir supérieur, et son égo ne s'arrangeait donc pas avec la jeune domestique. Il ne retira pas tout de suite ses doigts de l'étroite épaule de Myu, les faisant glisser dans son cou avec perversité. Il lui lançait son regard le plus vicieux et affichait son sourire le plus perfide. Il haussa les épaules un instant, et les paroles de la jeune femme le frappèrent. Son sourire s'allongea alors:

"C'est étrange, la porte était pourtant grande ouverte."

Il avait prononcé ces mots avec ironie, pour montrer à la jeune femme son incompétence. Décidemment, elle ne savait pas faire son travail correctement, et de plus, elle disait des choses qu'il ne valait mieux pas dire. Comme c'était amusant! Myu se ferait réprimander si quelqu'un, comme le vieux de tout à l'heure, l'apprenait, voire pire. Peut-être allait-il pouvoir l'utiliser? C'était une chance qu'il ne fallait pas laisser filer.
Comme un serpent, il continua à siffler ces mots, pour qu'elle comprenne bien qu'elle était à sa merci:

"Que t'arriverait-il, ma chère, si on savait? Ce serait fort dommage pour toi... Je suis sûre qu'on te battrait. Mais, moi, je garderai le silence là-dessus...."

Il ramena son index à ses lèvres, pour montrer qu'il ne dirait rien. Son sourire faux prouvait bien sûr qu'elle devrait se plier à ses quatre volontés si elle désirait rester en vie.
Noroi jeta un regard à l'homme qu'il avait complètement oublié, et le posa à nouveau sur Myu.

"A ce que j'ai compris, c'est une prison ici. Qu'a-t-il donc fait pour se retrouver là, à parler avec toi? Il doit vraiment être desespéré..."

Il s'adossa alors contre le mur, croisant les bras et arborant toujours son sourire. Il ne comptait pas bouger d'ici pour le moment.... Il venait à peine de retrouver son jouet...

La timide femme frissonna au contact prolongé des doigts froids de Noroi. Et comment ça la porte était grande ouverte ? Myu pâlit : elle n’avait tout de même pas oublié de la fermer ? A vrai dire, elle était arrivée tellement choquée par Noroi qu’elle était incapable de se souvenir de ce « détail »… Et cet étranger l’avait suivi jusqu’ici ! Quoique peut-être qu’il s’était simplement perdu… Oui, cela devait être ça : personne ne pouvait être méchant au point de suivre quelqu’un exprès pour le terroriser !

La pseudo-domestique faillit défaillir aux paroles du démon. Il avait vite compris qu’il n’avait pas le droit de se trouver ici (peut-être parce que c’était la première chose que Myu avait dite en le voyant…) et que la timide femme pourrait avoir de très gros ennuis si cela se savait. Cependant, la Rose Bleue fut rassurée par ses dernières paroles : apparemment, il n’avait rien l’intention de dire. Elle allait le remercier, quand elle croisa son regard machiavélique et aperçut son doigt posé sur son sourire froid et calculateur. Myu avait beau ne pas être une lumière, elle venait de comprendre : Noroi avait l’intention de la faire chanter. Et elle ne pouvait rien faire d’autre que se soumettre… La pseudo-domestique se mit à trembler : qu’allait-il lui arriver ?

L’être démoniaque se tourna ensuite vers Renji. Mais au lieu de s’adresser au jeune homme, il posa ses questions à Myu – peut-être pour plus la traumatiser ? En tout cas, c’était très impoli de sa part d’ignorer le damné de cette façon, mais ce dernier ne préféra pas relever et ne dit rien, laissant le soin de répondre à la pseudo-domestique. Devant l’offense faite à Renji, celle-ci prit donc son courage à deux mains, pour murmurer d’une voix à peine audible :

- Mêlez-vous de ce qui vous regarde…

Rougissant, la timide femme ajouta ensuite un énorme mensonge, pour essayer de se rattraper et de faire croire à Noroi que sa présence ici n’avait rien d’interdit :

- Ce n’est pas du tout une prison ici enfin…

Elle faillit ensuite se mettre à pleurer, voyant que le démon n’avait pas l’intention d’abandonner aussi facilement, ni même de partir. Au contraire, il s’était adossé au mur, comme pour se mettre dans une position plus confortable… Pourquoi restait-il ? Sans arriver à comprendre les intentions de Noroi, Myu songea subitement (seulement maintenant xD) qu’elle devait absolument trouver le moyen de s’éclipser pour aller fermer la porte du Pavillon des Damnés si elle était restée ouverte. En effet, si une autre personne entrait, ça serait la fin de tout !

Vraiment, quelle chance de l'avoir retrouvée si vite! Lui qui aimait tant torturer les gens, il était servi: un esprit faible et naïf, Myu, la domestique écervelée. Enfin, torturer est un bien grand mot. Disons qu'il aimait voir les réactions de l'esprit humain, exposé à diverses remarques et gestes.... C'est tout. Après, il est vrai qu'il ne s'occupe que du côté néfaste de la chose, mais bon, un fou, c'est comme ça. Comment pourrait-on lui en vouloir? C'était tellement jouissif.

Un peu surpris par les paroles de la jeune fille, il se contenta de la regarder. Il n'était même pas outré par ce qu'elle venait de lui dire, au contraire, cela le fit légèrement ricaner. Elle prenait enfin son courage à deux mains, quoiqu'elle n'eût pas vraiment d'assurance dans sa voix... Mais cela restait tout de même une marque de "rébellion" en quelques sortes. Alors comme ça, elle possédait un tant soit peu de courage? Eh bien, Noroi était curieux de savoir jusqu'où...

Myu avait en effet produit l'effet inverse: au lieu de faire partir le mégalomane, elle n'avait fait que lui donner envie de rester, car il était intéressé par son changement d'attitude qu'il n'aurait jamais soupçonné.

"Ce n'est pas une prison? Alors laisse moi te dire que votre décorateur intérieur a vraiment mauvais goût. C'est vrai que ça regorge de couleurs, et que l'éclairage est parfait. D'ailleurs, vous devriez enlever cette seule et unique fenêtre, elle fait vraiment tâche au milieu de cette pièce vide."

Il usait bien sûr d'un ton extrêmement sarcastique, pour bien faire comprendre à la jeune domestique qu'il n'était pas né de la dernière pluie. Il n'était pas idiot, comme elle.
Il se laissa donc aller au rire pendant un instant. Ses lèvres formèrent ensuite un rictus profondément moqueur, et son regard fourbe vint se poser dans celui de Myu. Il plongea son regard dans le sien, et ne dit plus rien, laissant planer une atmosphère peu rassurante...

Au lieu de se soumettre à l’autorité (certes très relative) de Myu, voilà que l’étranger se moquait d’elle. Son courage n’aurait donc servi à rien… Tandis que la pauvre femme rougissait, elle maudissait intérieurement sa propre faiblesse, qui l’empêchait de se défendre. Elle n’avait jamais été capable de s’opposer à qui que ce soit durant sa misérable existence, se contentant de se laisser balloter par les gens qui avaient plus de caractère qu’elle, comme Tirina, HaO, ou même sa sœur Fumiko. Toute sa vie elle avait attendu les sanctions, qui étaient de plus en plus fermes à mesure qu’elle énervait les gens par sa naïveté proche de l’imbécilité.

La seule satisfaction de Myu avait été d’être nommée chef des domestiques ; elle évitait ainsi de partir en mission et se faisait oublier. Sa seule résolution était donc de ne pas se faire remarquer. Malheureusement, dans un milieu comme la mafia où les sadiques pullulaient, sa transparence avait été assimilé à de la faiblesse (ce qui était d’ailleurs absolument le cas), et Myu était devenue le bouc émissaire, l’esclave. Même si la timide femme n’était pas très intelligente, elle avait compris depuis longtemps que son statut de victime relevait de son caractère et de son comportement, et non des autres Roses Bleues. La preuve, elle servait même de souffre-douleur aux domestiques (alors qu’elle était censée les diriger…) et aux nouveaux venus. Malheureusement pour elle, elle était incapable de faire changer les choses. Noroi se demandait jusqu'où elle pouvait se rebeller; il avait la réponse : elle était incapable d'aller plus loin.

Entendant le rire sadique de Noroi, la pauvre femme se sentit sur le point de défaillir. Elle se recroquevilla dans un coin de la pièce, n’ayant plus le courage d’affronter le mégalomane. Ce dernier n’avait d’ailleurs pas été trompé par la pitoyable tentative de mensonge de Myu… La pseudo-domestique ne savait plus que faire : elle devait se défendre et protéger le secret de Renji mais s’en sentait incapable. Personne n’avait jamais cru en elle de toute façon, et ce manque d’amour se ressentait profondément en elle, même si elle n’en avait pas conscience. Myu ne pouvait rien faire que se soumettre.

Pourtant, sa gentillesse et sa bonté faisaient d’elle une personne rare, qui aurait certainement été appréciée à sa juste valeur et même protégée, dans un monde en paix. Malheureusement, Myu était née à la mauvaise époque, et au pire endroit possible pour une personne aussi pure. Ainsi, elle se retrouvait maintenant face à un mégalomane qui ne rêvait certainement que de la faire souffrir, et qui possédait un énorme moyen de pression.

Les jambes de la pseudo-domestique se dérobèrent et elle tomba à genoux. Elle n’attendait aucune aide, parfaitement consciente que de toute façon personne ne se manifesterait, comme d’habitude. Pourtant, Renji avait assisté à tout le début de cette conversation. Malheureusement, sitôt qu’il avait compris que la porte du Pavillon des Damnés était certainement restée ouverte, il s’était précipité vers la sortie. Il ne pensait certainement pas que les choses tourneraient aussi mal à l’intérieur… Même si sa fuite mettait Myu dans une position encore plus délicate, la timide femme ne lui en voulait pas. Elle comprenait qu’il saisisse l’occasion, lui qui était si épris de liberté. L’idée de ne lui vint même pas que Renji puisse tout simplement être allé fermer la porte du Pavillon pour que personne d’autre n’entre.

Le dos de Myu lui faisait mal, coincé entre deux murs. Mais tant mieux, la douleur lui permettait de sentir qu’elle était en vie. Cependant, Noroi n’avait aucun intérêt à tuer la faible femme. Cette dernière se demandait donc ce qu’il allait faire d’elle… Elle regardait par terre, entre ses jambes tendues, en signe de soumission; elle était à sa merci. Après tout, ça ne serait pas la première fois qu’elle se ferait "chahutée". Il fallait juste qu’elle s’arrange pour que cela reste un secret... La fragile femme se sentait comme une poupée de chiffon, impuissante, incapable de résister à son propre destin. Que voulait l’étranger ? Myu pouvait presque tout lui obtenir : l’argent, le pouvoir… Mais, si elle était bien sur désireuse de ne pas se trahir, il ne fallait pas oublier qu’elle n’était pas bien futée…

{HRP: J'ai vraiment honte pour le temps que j'ai mis à répondre v.v' Désolée... surtout que mon post n'est pas fameux...}

Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé. Vraiment, cette femme était une vraie plaie, mais elle le faisait tellement rire. Au début il s'était dit qu'elle ne méritait même pas de vivre, mais en y réfléchissant, elle faisait une bonne esclave. Après tout, elle avait réussi à attirer son attention, malheureusement pour elle... Enfin, de toutes façons, c'était normal qu'il pense ça maintenant, cela changerait bien vite, une fois qu'il en serait lassé. A ce moment là, il ne verrait plus aucun intérêt envers elle, et il la mépriserait encore plus, pensant alors qu'elle devrait mourir, comme les autres humains. En réalité, cette pensée, il l'avait déjà, c'est juste que pour l'instant il avait besoin d'elle, en tant que jouet bien sûr. Alors si elle mourait maintenant, il allait devoir trouver une autre victime, et celle-ci était fort divertissante pour l'instant.

Noroi était un être détestable en effet, mais après tout, il était un humain... Ces humains inutiles et idiots. Non. Lui, il était différent. Il leur était supérieur, et viendrait le jour où il les dominerait. Non, il les éliminerait, et il rendrait le monde meilleur. Pas besoin d'humains, pas même en esclave. Il fallait qu'ils meurent tous, mais avant tout, ils devaient souffrir, et Noroi était là pour arranger ces deux choses.

Quelle pauvre enfant. Peut-être était-elle maudite? Qui sait... en tout cas, elle n'avait pas de chance. Etre tombée sur Noroi, alors qu'elle était déjà le bouc-émissaire de la mafia... Elle devait être née sous la mauvaise étoile. C'était la seule explication. Ses parents avaient du rater son éducation en tout cas... Peut-être même qu'ils la détestaient? Noroi sourit à cette pensée. Il voulait la taquiner là-dessus.

Il voulut alors dire quelque chose, mais s'arrêta net quand sa victime s'écroula au sol, impuissante et vaincue. Déjà? Elle n'était décidément pas forte. Mais Noroi ne s'en lassait pas pour autant. Il s'était fixé un autre but: voir jusqu'où il pouvait la faire souffrir.

"On croirait une petite souris."

Coincée dans son coin, comme si elle allait se faire dévorer par un monstre, elle tremblait et se cachait. Le "chat" était même étonné qu'elle ne pleure pas. Il devait arranger ça.
Il s'approcha donc d'elle et posa sa main glacée dans le cou de Myu. Il s'était penché au-dessus d'elle, pour lui montrer qu'il était puissant.
La dominant maintenant aussi psychologiquement que physiquement, il vint lécher le cou de la jeune femme, prise a piège. Son regard vicieux vint s'immiscer dans celui de la domestique, et il lui lança avec un sourire pervers:

"Amusons nous."

Sans prévenir, il fit passer une main baladeuse sous le haut de la jeune femme et posa ses lèvres sur les siennes. Il ne lui demandait évidemment pas son avis. Elle était tout à lui. Elle lui appartenait... Il possédait son âme, il voulait maintenant posséder son corps...

[ HJ : T'inquiète pas y a aucun problème quant au temps de réponse ^^ Et puis moi je l'aime bien ta réponse ! =) ]

Chambre de Renji Myu

Noroi comparait Myu à une petite souris, et il n’avait pas tort. Tremblante, la petite chose essayait de trouver la force de se défendre contre le chat pour ne pas finir manger. Mais malheureusement, la proie, prise au piège entre deux murs, n’avait aucune chance d’échapper à son bourreau. Elle devait se soumettre, et laisser le prédateur jouer avec elle, en espérant que cela dure le plus longtemps possible, avant qu’il ne décide de la dévorer.

Soudain, elle sentit une morsure glacée parcourir son cou. La timide femme crut d’abord que c’était ce qu’on appelait une sueur froide, mais se rendit peu à peu compte que cette sensation était provoquée par quelque chose de bien trop matériel. Elle s’aperçut alors avec horreur que la main gelée de son bourreau s’était posée sur sa gorge, comme pour l’étrangler. Mais non, la pression n’augmentait pas : Myu était encore le jouet, l’esclave, pas encore la morte.

Noroi était penché au-dessus de la timide femme, montrant clairement à quel point il la dominait. Puis il se baissa lentement, pour aller lécher le cou de sa victime. Ainsi, il voulait son corps. Même la stupide et naïve pseudo-domestique l’avait compris. C’était ainsi que son bourreau comptait prendre du bon temps avant de se débarrasser d’elle. D’un côté, cela rassurait Myu car c’était la plus facile des tâches qu’on pouvait lui demander, n’exigeant pas vraiment de mensonges ou de magouilles, juste un peu de dissimulation. En même temps, c’était ce qui demandait le plus de sacrifice, ce qui traumatisait le plus. Mais il fallait qu’elle soit courageuse…

Le regard pervers de Noroi s’infiltra jusque dans les entrailles de Myu, qui se sentit frémir. Elle était terrorisée, et la main sous sa chemise acheva de la terrifier. Elle vit les lèvres de son bourreau s’approcher pour s’écraser contre les siennes, sans qu’elle ne puisse rien faire pour l’en empêcher. Elle essaya bien de le repousser, en appuyant de toutes ses faibles forces sur le menton de son agresseur, mais rien n’y fit. Quand Noroi décolla enfin sa bouche de celle de la timide femme, cette dernière voulut reculer, mais se heurta au coin du mur. Une intense douleur se fit ressentir dans le bas de son dos, où elle venait de se cogner, mais la pseudo-domestique s’en aperçut à peine. Baissant la tête, peut-être pour protéger ses lèvres, elle se mit à supplier, les larmes aux yeux :

- Laissez-moi tranquille… Laissez-moi je vous en prie.

Malheureusement, son ton geignard n’en excitait certainement que plus le fou mégalomane…

En fait, elle avait un corps plutôt pas mal pour une domestique. Après tout, les cruches ont souvent de gros seins, n'est-ce pas? Même si la poitrine de la jeune femme n'était pas ce qui attirait le plus Noroi. A vrai dire, il faisait plus ça pour la terroriser, pour qu'elle sache qu'il était le maître et qu'elle était à sa merci. Son corps lui appartenait maintenant, ainsi que son âme... D'un autre côté, il avait de la chance qu'elle soit belle. Il fallait bien qu'elle ait quelque chose pour elle, parce que l'intelligence n'était pas de la partie en tout cas...

Il aimait faire glisser ses doigts sur la peau lisse et douce de Myu, les égarant de temps à autre dans son cou, et sur ses hanches. Il parvenait à faire ce qu'il voulait d'elle, malgré le fait qu'elle le repoussait. Faible d'esprit, mais aussi faible physiquement. Cela ne servait à rien. Quand elle se cogna au mur pour s'enfuir sûrement, Noroi posa sa main sur la tête de la jeune femme, un air compatissant sur le visage. Son sourire faux inspirait la joie intense qu'il ressentait en ce moment. En effet, Myu était effrayée.

Il passa la main sur la joue de la domestique, afin d'essuyer ses larmes, et lui releva la tête doucement. On pouvait croire qu'il avait finalement pris pitié d'elle, or ce n'était pas le cas. Il s'amusait avec elle plutôt, et il n'avait pas fini. Le pire, c'est que la femme l'excitait encore plus: son ton et rien que le fait qu'elle le vouvoie encore après ce qu'il lui faisait prouvait bien sa stupidité. Cette fois, son sourire s'allongea, il approcha ses lèvres de l'oreille de Myu, et lui dit d'un ton mielleux, tout en chuchotant:

"Tu es vierge, pas vrai? Ne t'inquiètes pas, j'irai doucement..."

Les paroles qu'il avait prononcé ne devaient sûrement pas être très rassurante pour la jeune femme, au contraire, elle devait être encore plus terrorisée. Même si elle avait du se douter qu'il le ferait, le ton et le fait qu'il le dise prouvait bien qu'il n'allait pas être si doux que ça... Surtout que pour elle, ce serait peut-être la première fois, et sans consentement, bien entendu...

Il caressait toujours la jeune femme, passant ses mains glacées et perverses sur le corps de la domestique. Il avait commencé à lui ouvrir son haut, tout en lui léchant le cou. Les gémissements de Myu ne faisaient que renforcer son envie et son excitation. Il voulait qu'elle le supplie, il fallait qu'elle soit à ses pieds... Il allait pouvoir accéder à tellement d'informations grâce à elle... Elle n'était pas si inutile après tout, il faut juste connaître son mode de fonctionnement.

"Ne me trahis pas..."

Ces mots auraient pu être pris pour une sorte de déclaration qu'un homme ferait à sa femme, mais en réalité, il jouait un peu sur les mots: il ne voulait pas qu'elle se "donne" à quelque d'autre. Ce qu'il entendait par là, c'est qu'il voulait qu'elle ne serve que ses propres intérêts, après, qu'elle couche avec d'autres hommes, il s'en fichait bien. D'ailleurs, il trouvait même cela étonnant que personne ici n'ait profité d'elle. C'était tellement amusant de jouer avec elle pourtant!
Totalement à sa merci, ne pouvant plus rien faire de plus que de l'exciter, la jeune fille était prise au piège avec un fou dangereux...

[ Désolée désolée désolée pour le délai de réponse >.< ]

Chambre de Renji Myu

Myu aperçut dans les yeux de Noroi cette lueur d’envie, de désir animal qui surgissait parfois dans le regard des hommes quand ils avaient décidé qu’une femme serait leur. Elle savait maintenant qu’il ne la laisserait pas s’enfuir. Résignée, la domestique stoppa ses supplications inutiles, et décida de se laisser faire. Après tout, plus vite il se lasserait d’elle, plus vite elle pourrait partir non ? Et puis, quelqu’un se déciderait peut-être à arriver… Mais même stupide comme elle était, Myu ne croyait pas à cette dernière éventualité : après tout, qui passait dans le Pavillon des Damnés, à part ces derniers (qui semblaient être occupés ailleurs, et n’entreraient de toute façon pas dans la chambre de Renji sans son autorisation) et elle-même ? Ainsi, la pauvrette avait très peu de chance d’être sauvée…

Toujours aussi proche, Noroi glissa quelques mots à l’oreille de Myu, et ces paroles la firent rougir. Sa réaction était assez parlante pour qu’elle n’ait pas à répondre à la question de celui qui tentait d’abuser d’elle. Et puis le ton mielleux dont avait usé son agresseur n’était pas des plus rassurants… Au contraire, la domestique se serait écroulée de peur si elle n’avait pas été déjà par terre. Mais elle se força à se maîtriser, essayant de masquer sa frayeur à Noroi, frayeur qui se lisait pourtant sur son visage malgré ses efforts. Il fallait qu’elle soit forte et qu’elle se laisse faire, pour que ce cauchemar soit fini le plus vite possible. Elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas craquer, et recommencer à supplier le fou mégalomane. Après tout, peut-être qu’elle avait bien cherché ce qui lui arrivait ? Et puis ça ne pouvait pas être si terrible…

La peur reprit cependant le dessus lorsque Noroi lui murmura « Ne me trahis pas ». La domestique ne comprenait pas ce qu’il voulait dire… Elle se mit brusquement à trembler de tous ses membres sans pouvoir s’en empêcher, et du sang s’écoula de sa lèvre inférieure, sa dent blanche s’étant enfoncée dans la chair. Myu laissa tomber sa tête en avant, peut-être pour ne plus voir son agresseur, dont le visage commençait à être brouillé par les larmes. La fille de Tama ne savait plus quoi faire : alors qu’elle comptait se donner sans protester encore quelques minutes auparavant, maintenant la peur la paralysait.

A vrai dire, elle n’avait jamais été confrontée à cette situation : personne n’avait jamais cherché à abuser d’elle, en tout cas pas de cette façon là. Bien sur quelque part en elle-même, la domestique savait que cela risquait d’arriver un jour, mais c’était resté une peur lointaine, une de celles qu’on n’imaginait pas qu’elle se réaliserait un jour. En effet, les Roses Bleues étaient plutôt bien dressées, sachant ce qui arrivaient à ceux qui déplaisaient au chef de la mafia, qui mettait un point d’honneur à ce que les mœurs à l’intérieur d’Eden soient irréprochables. Mais les Tiers, ces nouveaux arrivants, étaient, malheureusement pour Myu, beaucoup plus dangereux (après tout, il fallait bien être un peu fou pour vouloir entrer dans la mafia). Le seul moyen de punir Noroi et d’arrêter cette spirale infernale serait de le dénoncer, et il était inutile de préciser que la faible domestique n’y arriverait jamais, surtout vu la grave faute professionnelle qu’elle venait de commettre.

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