Masatada

Nom : Aucun. Il l'a oublié il y a longtemps... et de toute manière il n'en a pas besoin.

Prénom : Masatada

Surnom éventuel : L'Homme qui rit (allez savoir pourquoi...) ou Sourire.

Âge : 32.

Sexe : Masculin.

Taille : 1m82.

Poids : 74 kg.

Couleur des yeux : Rouges.

Couleur des cheveux : Noirs.

Orientation sexuelle : Hétérosexuel.

Parti : Roses Bleues.

Objets possédés (éventuellement) : En plus de ce qu'il a sur lui, un vieux crucifix en pendentif et un katana solide.


Description physique : Les détails de son corps peuvent être survolés : à part sa pâleur, ses cicatrices plus ou moins larges -dont une se fraye un chemin du bas de son dos à son épaule droite- et la constitution physique comparable à celle d'un homme moyen, rien de notable. La partie intéressante est son visage.

Atteint d'une malformation de naissance, Matasada est contraint de sourire en permanence. Qu'il soit triste, gai, en colère ou en train de dormir, il sourit d'un large rictus.
Ce trait forcé inspire la crainte chez les gens : il est presque aussitôt pris pour un fou, et sa tendance à rire aux éclats n'arrange rien. Son regard écarlate animé d'étranges feux follets rouges fait tout aussi froid dans le dos... et ses canines proéminentes en font un magnifique vampire sorti tout droit des anciennes histoires. En bref ce pauvre homme n'a pas été fait pour séduire ; il ne s'y essaie d'ailleurs plus depuis longtemps.

Son accoutrement : généralement un grand manteau et un chapeau écarlates, et des grosses bottes mastocs en cuir noir. Le reste (chemise, pantalon...) est aussi noir, mis à part ses gants qui sont blancs.
A noter également ses lunettes oranges : il s'est brûlé la rétine dans son enfance et est forcé de les porter en permanence pour y voir normalement.

C'est à peu près tout. Passons à sa personnalité véritable...


Description morale : ... qui est largement plus intéressante.

Nous avons affaire là à quelqu'un doté d'un goût très prononcé pour le sang, le combat, la violence, le meurtre. Il est par ailleurs dérangé et le sait pertinemment. Il s'en moque complètement. L'habitude sans doute... ou le fait que ça soit bien pratique pour déstabiliser les gens en changeant brusquement d'attitude, au choix. Néanmoins, ces affinités, il a dut les calmer depuis sa rencontre avec une gamine qui depuis lui sert de sœur et de fille adoptive (cf plus bas).
Il se montre franc dans ses mots, direct, têtu. Et il a parfois tendance à foncer tête baissée. Changeant souvent de masque et dissimulant habilement ses émotions derrière ce sourire dont il a su tirer avantage, il peut se dévoiler à vous complètement différemment qu'à une autre personne. La fin justifie les moyens... ou plutôt SES moyens : ceux des autres qu'il ne trouve pas bons, il les blâme. "Ce qui t'arrange tu lui fous la paix" et "Fais ce que je dis mais pas ce que je fais" sont ses mots d'ordres.
Malgré ce côté qui peut mener à croire que l'on est face à quelqu'un de mauvais, j'ai le regret de vous annoncer que si vous pensez cela, vous vous trompez. Il n'est pas mauvais. Il a tout simplement SA logique, SA vision des choses... en gros il est neutre et agit pour les causes, les raisons qu'il juge bonnes, et pourra tout aussi bien faire une corvée pour s'amuser simplement. Comment ça son goût pour le sang, le meurtre, la violence en font quelqu'un de mauvais... personne n'est parfait vous savez ?

Il est dit plus haut qu'il suit SA logique. Et sa logique, entre autres, fait qu'il ne s'intéresse ni au pouvoir, ni à l'argent, ni au sexe ou aux présents. Il trouve ça futile et inutile, et surtout bien trop facile à gagner. Le goût de la difficulté l'emboîte bien souvent sur la raison, et sa "têtuosité" n'arrange rien. Comment ça "mais à quoi s'intéresse-t-il alors ?" ? A lui et à sa petite compagne (évoquée un paragraphe plus bas), tout simplement.

Dernier point : son amour pour une jeune fille nommée Shyo. Un amour
que l'on peut qualifier de paternel et de fraternel à la fois. Ceci sera développé davantage dans
l'histoire.

C'est à peu près tout.


Histoire :

Où a-il grandi ? Quel est son âge exact, quelle est sa date d'anniversaire ? Où a-il appris à penser, à marcher, à lire, à écrire, à compter, et surtout auprès de qui... des questions sans réponses. Matasada sait juste que ses parents étaient aisés et stupides, que lui n'était pas net, que de là viennent sans doutes ses trous de mémoire et ses facilités à tuer... et que ce sourire était omniprésent. En place depuis qu'il était né. Et qu'il serait encore là lorsqu'il mourrait.
De ses géniteurs il n'apprit rien : horrifiés par l'être malformé qu'ils avaient engendrés, ils l'évincèrent vite de leur vie, le laissant abandonné de tous, enfants comme adultes. A un âge indéterminé, sans doutes quinze ou seize ans, il dut quitter la maison, chassé comme un déchet dans les rues d'Eternal Spiral. Seul. Toujours. Et de là naquit sa haine envers le monde, et son premier but dans la vie : le voir voler en éclat.
La vérité était en réalité toute autre. Dans son esprit il avait été répudié. En réalité, il avait fugué, tout simplement. Sauf que ce qu'il n'avait pas calculé, c'était que jamais personne n'avait lancé de recherches. Ses géniteurs ne l'aimaient définitivement pas.

Son premier meurtre eut lieu dans une armurerie, alors qu'il cambriolait de nuit pour trouver de quoi manger.
L'odeur du sang chaud et frais sur mes mains, ce fluide écarlate qui tapissait les murs, et les coups de sabre donnés sur le cadavre sans vie qu'il venait fraîchement d'occire, frappant sans pouvoir s'arrêter... de peur de le voir se relever d'abord, puis par l'envie de voir couler ce liquide revigorant ensuite. De là naquit son goût pour le meurtre et le sang ; il devait avoir aux alentours de 18 ans. L'arme dont il s'est servi l'accompagne encore, vestige de cette soirée à moitié oubliée.
De là il trouva le moyen d'accomplir son but : le meurtre. Facile, efficace, et tellement... tellement jubilatoire ! Sa fureur, il l'exerçait librement la nuit. Il changeait de peau pour châtier les Hommes. Jusqu'à un moment précis.

Ce qui provoqua son accalmie fut une rencontre. Une gamine. Une gamine en train de se faire battre par des hommes ivres. Une gamine souillée et humiliée. Une autre victime de la lâcheté des gens. Son sang ne fit qu'un tour. Le leur n'en firent plus jamais.

"Passe ton chemin maintenant gamine."

Elle secoua la tête avec force et s'accrocha désespérément à son manteau. Masatada soupira.

"Seule ?"

Détournement du regard suppliant de l'enfant. Second soupir.

"Bon, viens..."

Elle ne le remercia pas. Pas avec des mots. Il apprit plus tard que la pauvrette avait 13 ans, qu'elle se nommait Shyo... et qu'elle était muette.
Rejeté pendant son enfance, il se mit à chérir cette petite, qui alla jusqu'à lui donner le prénom qu'il avait oublié, maladroitement mais avec force. Elle était la sœur, la fille, l'amie qu'il n'avait jamais eu. Elle ne se formalisait pas de son sourire, ne le rejetait pas, ne lui en voulait pas pour les meurtres passés. Et cela il lui en serait éternellement reconnaissant.
Mais comment pourvoir à son bonheur en restant un meurtrier sans foi ni loi ? En restant à la rue, sans argent, en devant voler pour se nourrir ? Il en arriva à la conclusion que son goût pour le sang leur serait néfaste. Dorénavant, tuer pour le plaisir de tuer serait proscrit. Mais cela ne suffirait pas, loin de là... c'est là qu'il entendit parler des Roses Bleues.

C'était dans une maison à cambrioler. Alors qu'il farfouillait la cuisine, il surprit des voix filtrant à travers la porte. Des voix vives et frénétiques. Des voix qui vous donnent envie d'écouter aux portes pour apprendre le pourquoi du comment. Et sa curiosité fut servie : il surprit une conversation traitant desdites "Roses Bleues". C'est alors qu'il apprit, avec le fait que des certains "résistants à la tyrannie" voulaient s'allier avec eux, que cette organisation était une sorte de mafia... et tenait des pavillons où elle logeait ses membres. C'était tout ce qu'il avait besoin d'apprendre.

Une maison vidée au préalable de ses occupants fut attribuée à la petite par son frère et père adoptif.

"Tu vas rester là et m'attendre. J'en ai pas pour longtemps. Si on te pose des questions tu joues la môme abandonnée, si on veut t'embarquer tu te planques."

Il réfléchit un instant et ajouta, gêné :

"Et éponge le sang s'il te plaît... je me suis laissé emporter."

Et il partit, partit chercher un futur qui, il l'espérait, se montrerai plus clément. Il avait un véritable but.